[…] « L’araignée agite ses huit pattes afin d’obtenir un mouvement de balancier, puis, les allongeant, elle parvient à s’arrimer à une feuille. Ce sera le deuxième point d’ancrage de sa toile. Elle y colle l’extrémité de son filin. Mais avec une corde tendue on ne va pas loin. Elle repère un tronc à gauche, court pour l’atteindre. Encore quelques branches et quelques sauts, et ça y est, elle a posé ses filins-supports. Ce sont eux qui encaisseront la pression des vents et des proies. L’ensemble forme un octogone. La soie d’araignée est constituée d’une protéine fibreuse, la fibrome, dont les qualités de solidité et d’imperméabilité ne sont plus à démontrer. Certaines araignées arrivent, quand elles ont bien mangé, à produire sept cents mètres de soie d’un diamètre de deux microns, d’une solidité proportionnellement égale à celle du nylon et d’une élasticité triple. Et le comble, c’est qu’elles disposent de sept glandes produisant chacune un fil différent : une soie pour les filins de support de toile; une soie pour le filin de rappel; une soie pour les filins du cœur de toile; une soie enduite de glu pour les prises rapides; une soie pour protéger les œufs; une soie pour se construire un abri; une soie pour emballer les proies…
9ème festival du film court à Ouroux en Morvan du 13 au 17 juillet 2016. Demandez le programme…
L’habitude est d’abord comme un fil d’araignée : une fois prise, elle est plus solide qu’une corde.