« La terre nous en apprend plus long sur nous que les livres. Parce qu’elle nous résiste. L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle. Mais, pour l’atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot, ou une charrue. Le paysan, dans son labour, arrache peu à peu quelques secrets à la nature, et la vérité qu’il dégage est universelle. De même l’avion, l’outil des lignes aériennes, mêle l’homme à tous les vieux problèmes. […]
« La vulnérabilité des choses précieuses est belle parce que la vulnérabilité est une marque d’existence. » Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce
“Tous ces siècles, les femmes ont servi de miroirs, dotés du pouvoir magique et délicieux de refléter la figure de l’homme en doublant ses dimensions naturelles.” Virginia Woolf
« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice. »
George Orwell, What else ?
[…] « L’araignée agite ses huit pattes afin d’obtenir un mouvement de balancier, puis, les allongeant, elle parvient à s’arrimer à une feuille. Ce sera le deuxième point d’ancrage de sa toile. Elle y colle l’extrémité de son filin. Mais avec une corde tendue on ne va pas loin. Elle repère un tronc à gauche, court pour l’atteindre. Encore quelques branches et quelques sauts, et ça y est, elle a posé ses filins-supports. Ce sont eux qui encaisseront la pression des vents et des proies. L’ensemble forme un octogone. La soie d’araignée est constituée d’une protéine fibreuse, la fibrome, dont les qualités de solidité et d’imperméabilité ne sont plus à démontrer. Certaines araignées arrivent, quand elles ont bien mangé, à produire sept cents mètres de soie d’un diamètre de deux microns, d’une solidité proportionnellement égale à celle du nylon et d’une élasticité triple. Et le comble, c’est qu’elles disposent de sept glandes produisant chacune un fil différent : une soie pour les filins de support de toile; une soie pour le filin de rappel; une soie pour les filins du cœur de toile; une soie enduite de glu pour les prises rapides; une soie pour protéger les œufs; une soie pour se construire un abri; une soie pour emballer les proies…
« À qui profite le progrès ?
Pourquoi des journées de 8 heures ?
On pourrait supprimer le chômage en ne faisant que des journées de 4 à 5 heures et employer tout le monde.
Apprendre à vivre très simplement : une table, quatre chaises, un lit, cela suffit à apprendre à profiter de nos loisirs, s’approcher le plus possible de la nature.
Apprendre à lire, car lire c’est se fortifier l’esprit avec l’esprit des autres, s’imbiber le cœur de sentiments qui vous agréent, c’est lutter avec un auteur suivant que nos idées ou nos sentiments s’accordent avec les siens ou s’en séparent.
Apprendre à vivre en sachant vivre et laisser vivre. Ne prendre dans la vie que les fleurs, des fleurs le parfum, laisser tomber cette religion qui a le plus d’adeptes, je parle de la religion de l’argent. » Emilie Carles, Une soupe aux herbes sauvages, aux éditions Jean-Claude Simoën, 1978.
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Un diamant brut, Vézelay-Paris 1938-1950 est l’autobiographie d’Yvette Szczupak-Thomas parue aux éditions Métailié en 2008.
Orpheline, confiée à l’Assistance publique de l’Yonne, Yvette a un destin tout tracé de fille de ferme plus ou moins maltraitée au gré des familles qui l’accueillent. Elle avance dans la vie “comme un chien aveugle suivant une piste, de relent en relent, au cœur de la pestilence du clapier, des remugles de la bauge, des senteurs du fumier”, jusqu’à ce beau jour où elle est remarquée par un couple de Parisiens qui, séduits, décident de l’adopter, les Zervos, éditeurs des Cahiers d’art. Lire la suite…
« Questo è un altro aspetto rasserenante della natura: la sua immensa bellezza è lì per tutti. Nessuno può pensare di portarsi a casa un’alba o un tramonto. » Tiziano Terzani
« Ce jour-là, j’ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s’en trouverait changée.
Mais rien de cette nature n’est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centre de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr. » Nicolas Bouvier.
“My God is the God of Walkers. If you walk hard enough, you probably don’t need any other god.”
(In Patagonia )
“Mon Dieu est le Dieu des marcheurs. Si vous marchez assez longtemps vous n’avez probablement besoin d’aucun autre dieu.” (extrait du livre : En Patagonie)
« Il mio Dio è il Dio dei viandanti. Se si cammina con abbastanza energia, probabilmente non si ha bisogno di nessun altro Dio. » (In Patagonia)
« Chi non legge, a 70 anni avrà vissuto una sola vita. Chi legge avrà vissuto 5000 anni. La lettura è un’immortalità all’indietro. »
Celui qui ne lit pas, arrivé à soixante-dix ans n’aura vécu qu’une seule vie. Celui qui lit aura vécu 5000 ans. La lecture est une immortalité à rebours.»